"Reader, I married him" : cette phrase devenue emblé matique ouvre le dernier chapitre de Jane Eyre, l'un des chefs-d'œ uvre incontesté s de la litté rature anglaise. Avec sa publication, en 1847, Charlotte Brontë accé dait à 31 ans au rang de cé lé brité , sous le pseudonyme masculin de ' Currer Bell '. En proposant des approches trè s diverses, ce recueil d'articles ré digé s en franç ais et en anglais tente d'explorer la richesse iné puisable d'un roman à part, mi-ré aliste, mi-symbolique, traversé de fulgurances inoubliables (toutes les analyses s'appuient sur l'é dition Norton qui figure au programme du C. A. P. E. S et de l'Agré gation). Un tel classique de la litté rature ne pouvait manquer d'ê tre adapté à l'é cran mais, à part le film de 1944 (à son tour un ' classique ', avec Orson Welles et Joan Fontaine), ni le ciné ma, ni la té lé vision (au moins quatre versions longues en trente-cinq ans !), n'ont tout à fait convaincu, mê me si le programme des concours se concentre sur le film de Franco Zeffirelli de 1996. Et, en effet, selon l'hommage ambigu d'Ace Pilkington, "no modern director has a better claim to the dangerous title of popularizer in chief". On suivra ici l'itiné raire d'un classique entre les pages et entre les é crans.