L'é chec se caracté rise par une action à laquelle é tait affecté e une finalité qui n'a jamais é té atteinte. La dé finition proposé e vaudrait pour tout type d'é checs, pour peu que l'on se satisfasse de gé né ralité s. Si toutefois on souhaite l'appliquer à la matiè re juridique, il faudra l'adapter. D'où cette seconde proposition de dé finition, spé cifique au droit : l'é chec normatif est la non-ré alisation de la finalité assigné e à la norme par son auteur, causé e par un fait ou une mesure de droit qui a dé joué ses attentes. L'é chec semble ainsi ê tre dé terminé par un é lé ment subjectif (l'intention) et un é lé ment objectif (la cause). On retrouve ces é lé ments dans les diffé rents exemples d'é checs normatifs é tudié s par les contributeurs : par exemple l'é chec d'une codification ou d'une loi pé nale, l'é chec d'une Constitution ou d'une convention internationale. Comment toutefois classer ces situations de maniè re cohé rente ? Tant les circonstances des é checs que les types de normes sont hautement diversifié s. Le plus simple consiste alors à retenir ce que la norme juridique a de plus spé cifique, en l'occurrence son autorité . À partir de ce critè re, il est possible de distinguer deux situations : d'une part les é checs certains, en ce qu'ils remettent en cause le contenant ou le contenu (partie I) ; d'autre part les é checs incertains car ils ne sont pas avé ré s ou ils ne portent pas sur une norme proprement dite (partie II).