Que doit ê tre la papauté prochaine ? Dans Le Prochain Conclave, José phin Peladan nous propose une ré ponse percutante et dé rangeante à cette grave question et insiste sur la né cessité impé rieuse de renouveler le pontificat. Vé ritable testament de foi, il milite pour que l'é lection du souverain pontife soit exempte des calculs humains, des manigances de pouvoir et des nationalismes exacerbé s. Cet appel à la transparence, à l'authenticité de la sainteté ré sonne tout particuliè rement dans notre monde contemporain trop souvent malmené par des forces obscures. Rappelant que l'histoire du Saint-Siè ge, depuis Gré goire II, est une histoire politique, une succession d'intrigues, de guerre et de diplomatie, il plaide pour que le nouveau pape soit la synthè se de l'humanité et non pas simplement l'é vê que de Rome. Il espè re en un souverain pontife plus humaniste qui saura revitaliser l'espé rance des chré tiens, loin des fastes et des compromissions temporelles. Un appel dé chirant à l'é lé vation morale, contre l'abdication des idé aux et pour le renouveau du catholicisme. Extraits: Quel est l'homme le plus puissant du monde occidental, ré unissant le triple prestige d'une dynastie ininterrompue depuis bientô t deux mille ans, d'une existence qui importe à tous les sceptres en main, et d'une pé rennité par laquelle demain, sorte de phé nix, il renaî tra renouvelé , dans sa mort mê me ? Quel est cet homme, sans aucune gendarmerie, fort par lui-mê me, dont la volonté suffirait à modifier instantané ment l'â me europé enne, dont la parole contrepè se les glaives mis en faisceau des ré publiques et des empires ? Cet homme, c'est le Pape. Il y a d'autres religions, il n'y a qu'un pape. Le judaï sme n'est qu'un instinct ethnique; le protestantisme une anarchie bourgeoise. Mê me parmi les Musulmans ou les Grecs, la survenue d'un grand homme ne changerait rien au mouvement universel. Initiez par la pensé e et le tzar et l'empereur d'Allemagne, ils resteront borné s par leur pays et leur race, double source d'injustice et de pé ché . Seul le pape est sans patrie, isolé en hauteur de tout ce qui limite les porte-couronne il ne doit rien qu'à Dieu, participant à l'inté mé rabilité de son Cré ateur, et litté ralement dé shumanisé par sa fonction.