Cet essai invite à suivre les pé ripé ties de l'ouvriè re bohé mienne, de sa cré ation litté raire à son interpré tation lyrique. De Mé rimé e le nouvelliste à Bizet le compositeur, en passant par Meilhac et Halé vy les librettistes, on dé couvrira la genè se de cette indomptable hé roï ne. On entrera sans vergogne dans l'é tonnante intimité de ces quatre artistes, dé pê tré s d'un 19e siè cle de muflerie libertine et de moralisme petit-bourgeois. On dé couvrira avec é tonnement les sœ urs aî né es de Carmen : d'Olympe de Gouges aux communardes, en passant par Rosa Bonheur, les grandes horizontales, les premiè res diplô mé es. . . enfin toutes celles qui, au cours de ce siè cle misogyne et au fil des modes corseté es, ont ré clamé la part d'existence qui leur é tait due. Enfin, il sera é voqué la porosité des genres dans Carmen, avec cette question sans ré ponse : ne serions-nous pas tous et toutes, tour à tour, Carmen et Don José ? Tout cela grâ ce à Prosper Mé rimé e, Georges Bizet, Henri Meilhac et Ludovic Halé vy qui ' se sont mis en quatre ' pour nous offrir une joie plus forte que les peurs : une joie plané taire.