Nicolas Katz, militant internationaliste devenu apparatchik du Parti et membre du service de renseignement de l'Armée rouge, le GRU, voit peu à peu ses certitudes militantes s'effondrer.
Staline a commencé ses purges et Katz a peur.
Pour sa vie, pour sa femme Sarah et pour sa fille Rachel. Il a d'autant plus de raisons d'avoir peur
qu'il n'ignore rien des méthodes de ses « camarades » dans les caves de la Loubianka !
Quel jeu joue son ami d'enfance Jacob Stobline, lui qui a été à ses côtés au long de ces trente années ? Et quelles ont été les relations qu'il a entretenues avec Sarah ?
Le roman débute en 1937, au moment où Nicolas se sent traqué.
Puis, en remontant le temps, nous suivons Katz dans son rôle de commis-voyageur de la Révolution dans l'Europe de l'avant-Seconde Guerre mondiale découvrant les manipulations de Staline. Par exemple, ces armes défectueuses livrées aux révolutionnaires espagnols contre de l'or bien réel. Ou encore les manoeuvres secrètes en faveur d'Hitler. . .
Il veut encore y croire, cet idéaliste, mais au fil du récit il comprend qu'il a été floué.
Pour le forcer à rentrer à Moscou et donc l'éliminer, sa fille Rachel, pensionnaire en Suisse, est enlevée. Mais c'est à Paris que Katz se rend. C'est à Paris qu'il va tenter de dénoncer les agissements de Staline.
Traqué, il cherche à renouer des contacts avec ceux qu'il pense être des « amis fiables ». Mais la mort frappe toujours avec un coup d'avance. Il ne peut plus accorder sa confiance à quiconque, pas même aux femmes en lesquelles il l'avait placée : Sarah, Olga, Anna Kedrova, toutes sont devenues suspectes.
Jusqu'à la fin, cet homme aux idéaux purs s'est fait berner par tous ceux qui lui ont été les plus chers.
Il y a cru, en vain.