Dans « Le chandelier enterré », Stefan Zweig nous transporte au coeur de l'Empire romain en 455, une époque marquée par l'effondrement imminent de Rome sous la menace des Vandales. Tandis que la ville se prépare à affronter l'invasion, une atmosphère de tension palpable s'empare des habitants. L'oeuvre explore les thèmes de la chute des civilisations, de la peur collective et de la survie. Les spectateurs du Circus Maximus sont plongés dans la panique à l'annonce de l'arrivée des Barbares, illustrant la fragilité de l'ordre social face aux forces extérieures. Au milieu de ce chaos, l'empereur Maxime, symbole d'une autorité défaillante, est tragiquement assassiné par une foule en colère. Zweig dépeint avec une précision saisissante la méthode organisée et implacable des Vandales, qui, sous la direction de Genseric, s'emparent de Rome sans effusion de sang, mais avec une efficacité redoutable. Le pillage méthodique de la ville, où chaque trésor est catalogué et emporté, met en lumière la cupidité humaine et le désir insatiable de richesse. En parallèle, la communauté juive de Rome, bien que relativement épargnée, ressent une angoisse grandissante, pressentant que leur sécurité est illusoire dans un monde en pleine transformation. Zweig nous offre ainsi une réflexion sur la résilience et l'adaptation face à l'adversité, tout en peignant un tableau vibrant de l'histoire et de la culture de l'époque.